
AU ROI DE BATCHINGOU
Sur votre tête haute à l’égard de la sagesse
Doubock met les lauriers de la grandeur,
Sur vos épaules robustesse de rocher ,
Le monde et l’huile de palme fraîche,
Dans votre main gauche le sac de raphia tutélaire,
Dans celle gauche les branches d’arbre de paix,
Et sur vos lèvres le miel et les jujubes.
Vous n’êtes plus de votre famille le fils:
L’onction suprême fait de vous un et pluriel,
La sentinelle toujours vigilante en poste,
Point de jour ou de nuit!
O berceur courbé sur le berceau où dort le bébé
Tout beau et tout fragile au pied de Doubock!
Le leader vrai a la main lourde et légère,
C’est la chicotte du maître traditionnel.
L’excellence ne lésine pas sur les moyens,
Bien aimer et bien châtier,
Bâtir c’est aimer comme c’est punir.
Les Chemins du progrès ne sont pas des bonbons,
S’y engager, briser l’orgueil du retard
Qui sur le tard fait le vantard.
Roi de Batchingou Ô Titan moderne
Le lion signe l’espoir, le courage, et l’efficacité
Quand il va, il va sûrement et au but,
Avec fougue et fierté, il couvre de gloire son nom
À travers les marées qu’il dompte malgré la dangerosité.
Roi téméraire ô lion indomptable de Doubock!
Loin du trône la mollesse de femme
Ou les chansons du lit et du coude.
Mais de Batchingou le consul, l’ambassadeur,
Le dragon farouche, le tsunami sur les vieux démons populaires,
Vous êtes l’amour au présent
Le bulldozer sur les chantiers de l’émergence
Il n’y a pas de vie sans idéal
D’où cette vision persistante
Dont vous incarnez la fièvre contagieuse.